Demon’s Crest est le volet SNES de l’une des plus belles séries de Capcom : Gargoyle’s Quest. Le héros, Firebrand, fit sa première apparition dans le mythique Super Ghouls’n Ghosts, en tant qu’ennemi ! Mais de par son charisme, notre sympathique gargouille s’est imposée et est passée au statut de héros. Et après un premier épisode des plus réussis sur GB et un second sur Nes, le voilà qui débarque sur SNES dans une cartouche mêlant habilement plates-formes, action et exploration.


Votre pire ennemi !

 

La première chose qui frappe lorsqu’on joue à Demon’s Crest, c’est son univers. Le jeu nous plonge en effet au cœur d’un monde régit par le mal. Le pouvoir est assuré par 6 pierres magiques qui sont aux mains de puissants démons. Firebrand lui-même est une gargouille et convoite cette fabuleuse source de pouvoir. Qu’ont-elles de particulier ces pierres ? C’est très simple : Si les aptitudes de base de Firebrand sont immuables (voler, cracher du feu, s’agripper aux murs …), il peut aussi se transformer en une gargouille élémentaire pour chaque pierre magique récupérée. C’est ainsi que la pierre de la Terre le transforme en gargouille terrestre, ou encore que la pierre de l’eau le transforme en gargouille aquatique. Chaque transformation confère à Firebrand des pouvoirs spécifiques qui font de lui le maître de l’élément concerné. Outre ces pouvoirs magiques, notre héros peut collecter des talismans qui boostent son statut, des fioles pour stocker diverses potions et des parchemins pour y noter les sorts qu’il aura achetés. Bref, l’éventail des possibilités est large, pour ne pas dire quasi-complet.

         
     La gargouille aérienne                   Fireband a le pouvoir du feu

Firebrand est donc un héros très abouti, au charisme très fort. Mais ce n’est rien par rapport au monde dans lequel il évolue. Les niveaux sont d’une qualité extraordinaire. D’un point de vue graphique tout d’abord. Le jeu est tout simplement sublime. Dans une ambiance fantastico-gothique unique, ils fourmillent de détails et d’effets visuels. C’est ainsi que vous serez amenés à traverser un cimetière, des ruines, une ville fantôme, une forêt en feu …

D’autre part, chaque niveau offre une multitude de bonus et surtout une tonne de passages secrets. L’architecture des mondes est divisée en sections qui se succèdent jusqu'à un boss. Mais ce qui est fantastique, c’est qu’il y a toujours un passage secret qui débouche sur de nouvelles sections de jeu (comme des chemins parallèles), ponctuées elles aussi par un boss. Bien entendu, il faut le plus souvent un pouvoir spécifique pour accéder aux zones cachées et cela oblige a revisiter plusieurs fois chaque monde. Mais chaque nouvelle visite dévoile de nouvelles zones et les boss laissent derrière eux des bonus tels que des points de vie supplémentaires ou de nouveaux tirs pour Firebrand, voire pour les plus coriaces d’entre eux, l’une des six pierres magiques. De plus, le jeu nous laisse totalement libre. De fait, il est toujours possible de choisir son chemin. Par exemple, dès le début du jeu, les 4 premiers mondes sont accessibles.

            
 Ce monde s'explore sous l'eau ou dans les airs          La carte du monde en mode 7               

 

Comme je l’ai déjà écrit, la réalisation de Demon’s Crest est fabuleuse. Les graphismes sont impeccables et on sent le souci du détail. Les sprites sont superbes, mais ce sont surtout les décors de fond qui attirent l’œil. De véritables artworks ! L’animation n’est pas en reste et n’est jamais prise en défaut. Quand a la bande sonore, que dire si ce n’est qu’elle enchante nos oreilles en nous immergeant complètement dans cet univers gothique a souhait. L’ambiance qui se dégage ainsi de cette cartouche est époustouflante et totalement unique. En ce qui concerne la difficulté, elle est toute relative, ce qui rend le soft somme toute très accessible. Le boss de fin est néanmoins très difficile (comme dans tous les jeux Capcom d’ailleurs). Tout est-il parfait alors ? Et bien non. Tout serait parfait s’il n’y avait pas un gros point noir : la durée de vie. En effet, le jeu ne propose que 7 mondes. Et bien que ceux-ci soient truffés de secrets et proposent différents chemins, force est de reconnaître qu’ils sont relativement courts. Alors bien sûr, on y revient avec plaisir, ne serait-ce que pour terminer le jeu avec tous les secrets (car il y a quand même une fin cachée si vous avez tout débloqué) ou bien tout simplement pour se replonger dans l’ambiance, mais c’est tout de même bien dommage. Pourquoi diable ne pas avoir doublé le nombre de mondes ?

         
       Ce marchand vend des sorts               Le général Arma, votre ennemi juré   

 

 

Le verdict :

 

Présentation : Très classique, mais aussi très claire. L’enrobage du jeu est soigné.

Graphismes : Une petite merveille qui va vous en mettre plein la vue, dans un style assez sombre tout à fait unique.

Animation : Une panoplie complète de mouvements et pas un seul ralentissement. Du bon boulot.

Musique : Un véritable enchantement, parfaitement adapté à l’univers gothique du jeu.

Durée de vie : Faible, trop faible au vu des qualités présentées par ce titre. C’est très regrettable. Aucune difficulté majeure, sauf le boss final. Un jeu plutôt facile et très abordable.

Jouabilité : Le nombre d’actions possibles est élevé et pourtant tout se déroule sans un seul problème. Un vrai régal.

Note globale :   Un titre aux qualités démoniaques (lol). Les nivaux sont très denses et l’immersion est complète. Quel dommage qu’un titre si réussi, tant au niveau de la réalisation que de l’ambiance soit si court. C’est véritablement sa durée de vie qui empêche Demon’s Crest d’être un méga hit. Il n’en constitue pas moins un soft a découvrir ou a redécouvrir.

 

 

Diddu ^_^

Dossier Demon's Crest