Test par ehouicemoi (2009)

Oscar est un jeu développé par Flair, édité par Titus en 1996. Il est tout à fait étonnant de constater que ce jeu est sorti en fin de vie de la console (1996 aux US et en Europe), au regard de la qualité du jeu. Oscar avait déjà fait une première apparition sur amiga : ce volet sur super Nintendo n’est pas véritablement une suite, ni non plus un portage même si beaucoup d’éléments sont repris. Mais dans ce jeu, il s’agit pour Oscar de trouver un nombre déterminé d’oscars pour pouvoir progresser dans le niveau tandis que sur Amiga, il s’agissait d’un jeu de plate-forme absolument basique. Ce concept de jeu avait déjà été exploré avec brio par la licence « Schtroumpfs » deux ans plus tôt, et Oscar est parvenu à être un navet malgré toute l’expérience déjà acquise de la console : allez, c’est parti…  exégèse de la catastrophe.

   

Commençons tout d’abord par l’histoire, qui ne remportera pas l’oscar du meilleur scénario, ce qui est courant dans un jeu de plates-formes. Oscar est enfermé dans un cinéma qui projette quatre films différents : plutôt que d’attendre que les séances se terminent, il doit entrer dans chaque film et en faire une production primée en trouvant un nombre précis de statuettes. Cela mérite quand même une palme : l’histoire réalise l’exploit d’être vague et confuss tout en étant extrêmement simple… Non, chapeau, c’est balèze. Allez, on le sait bien, les scénarios n’ont jamais été le point fort de ce type de jeux, encore plus à cet époque. Donc on oublie, on appuie sur STARTet on se lance dans l’aventure (même si on ne sait pas trop pourquoi, en fait).

On se retrouve alors dans le hall du cinéma avec cet énorme privilège de faire toutes les salles de cinéma dans l’ordre que l’on veut. Nous découvrons alors toutes les possibilités qui s’offrent à nous, c’est enivrant : heu… oui, 4 possibilités en fait, puisqu’il y a 4 films. C’est sûr... Un tel sentiment de liberté ne peut se retrouver que dans un GTA. Alors, on choisit une salle et enfin on découvre ce que ce lascar -pardon - cet Oscar a dans le ventre. Et là, wahou !!! On peut se déplacer, on peut aussi sauter avec B, et… et… heu… Hé, c’est déjà pas mal ! Je vous rappelle que c’est un jeu de plates-formes. La base est là donc. Surtout que nous avons la surprise de trouver, par la suite, le yoyo d’Oscar ! Ce yoyo a le pouvoir de tuer les ennemis si vous appuyer le bouton Y. Il était déjà possible de les tuer en leur sautant dessus, mais là il est possible de les tuer de manière différente, et ça c’est la grande classe. Voilà donc toutes les possibilités, et l’on peut ajouter les quelques items qui nous attribuent un pouvoir temporaire : ainsi on peut sauter plus haut, voler, être invisible (ce qui ne sert absolument à rien)…

 

Il n'y a donc pas de véritables atouts dans cette cartouche : certes, la maniabilité du personnage est correcte (pas de sensation de lourdeur et le personnage répond bien aux mouvements demandés) ; néanmoins le jeu n’offre rien de nouveau. Le principe de jeu, s’il est peu courant, est plombé par une fausse bonne idée : il y a plus de statuettes dans les niveaux que de statuettes exigées pour le terminer. Du coup le jeu perd tous son intérêt, les statuettes se trouvent en deux temps trois mouvements, et ce n’est pas le nombre de niveaux qui permet de faire durer le plaisir : il y a 4 films (donc 4 décors différents) séparés en 3 niveaux… les plus férus de sciences parmi vous l’auront déduit par eux-mêmes, il y a 12 niveaux. La durée de vie du jeu est donc quasi-inexistante : en mode normal et dés votre toute première partie, il est possible de boucler le jeu en une heure pile (je l‘ai fait !). D’un autre côté, les développeurs ont bien fait de mettre peu de niveaux : ainsi on s’ennuie moins longtemps. Si l’on devait chercher quelques points positifs à ce jeu, ce serait les décors et le personnage : le héros a une bouille sympathique, et il se retrouve dans 4 décors (préhistoire, western, futuriste, dessin animé) revisité de façon un peu cartoon. Ainsi les décors sont sympas à visiter, les animations et les ennemis sont plutôt rigolos, mais il n’y a pas de quoi rattraper non plus le véritable néant ludique que nous expose ce jeu.

   

Présentation :  => pas de séquence d’introduction mais après un écran titre sommaire, on se retrouve dans le hall de cinéma dans lequel nous pouvons choisir le film par lequel nous voulons commencer. Idée sympathique mais peu approfondie : mis à part choisir son film, il n’y a aucune interaction possible, il n’y a rien à faire dans ce hall qui est de surcroît un peu vide (mis à part quelques machines à pop-corn...).

Graphisme et design :  => pour un jeu de 1996, Oscar est dévevant. Heureusement, le personnage principal est plutôt sympathique et les quatre mondes sont très typés.

Animation :   => il n’y a pas de ralentissements, de lourdeurs, de bugs. Les animations du personnage peuvent être amusantes (quand on ne touche pas à la manette surtout), ainsi que celles des ennemis. Néanmoins, on ne peut pas dire que les animations soient riches en détails non plus…

Musiques et bruitages : => Les musiques sont gaies, plutôt entraînantes et correspondent bien aux différents décors proposés et à l‘ambiance cartoon du titre, ambiance cartoon renforcée par les bruitages. Les musiques ne sont pas pour autant exceptionnelles, on les oublie aussi vite que le jeu.

Durée de vie : => une heure de jeu, c’est inadmissible ! D’autant plus qu’il n’y a pas de véritables secrets ou bonus qui permettraient de revenir sur la cartouche...

Jouabilité : => la maniabilité est satisfaisante, sans être exceptionnelle. Oscar saute, et il le fait bien.

Intérêt : => on pourrait peut-être même mettre zéro. Les décors sympathiques et la bonne bouille du héros sauvent Oscar de cette note effroyable. Ce jeu n’étant pas évident à trouver complet, Oscar intéressera surtout les collectionneurs.