STREET FIGHTER ZERO 2 / STREET FIGHTER ALPHA 2

C A P C O M…….Quelles délicieuses lettres lors de l’intro de Street Zero 2, et surtout quelle surprise de voir un tel soft sur Super-Famicom !!
En 1996 ou les 32 bits règnent sans partages, deux grands éditeurs (Capcom et Konami) clament haut et fort qu’il est possible de se faire plus d’argent sur 16 bits que sur 32 ! Et pour le prouver nous sortent une petite flopée de softs dignes de leurs meilleurs coups de maître.

Capcom annonce alors la sortie imminente de Street Zero 2 sur SFC. Je me souviens la première fois que j’avais vu écrit dans un mag de jeux vidéos j’avais cru à une blague de mauvais goûts. Je me suis alors dit : «  mais comment est-ce possible ?? », car dans ma grande naïveté la Super-Famicom ne pouvait avoir la puissance nécessaire pour sortir une telle prod……mais c’était sans compter la puce additionnelle j’ai nommé la S-DD 1 permettant une compression des données optimale (également présente sur Star Océan c’est vous dire !).

(Note du webmaster : dans le cadre de l'histoire des personnages de la série, cet opus se place avant Street Fighter 2. Charlie est un ami de Guile et est la cause de son engagement dans le Street Fighter).


La version pal, dommage qu’elle soit si lente.

Charlie à le « Guile » Style !! Sa fin est plutôt triste...

Ca donne quoi alors ?

Ben ça donne du Capcom au sommet de son art : DIANTRE QUE C’EST BEAU !! Voilà la première réaction que j’ai eu lorsque j’ai acheté ce soft pour Noël 1996, quasi-similaire en TOUS points aux versions 32 bits (graphiquement), on se demande comment un tel tour de force est possible. La présentation du jeu ultra mouvementée nous donnant un aperçu de tous les joueurs de Street.

On y retrouve des personnages inédits issus de l’univers de Capcom tels Guy, Rolento et Sodom ( ??!!) (issus de Final Fight), Akuma, Charlie (le défunt pote de Guile), Gen, Dhalsim, Bison, Balrog, Ken, Zangief, Ryu, Dan (mdr ce perso la!), Sakura, Adon, Saga, Rose et Birdie. En voilà du beau monde !


Vous aurez de quoi faire ! notez Gouki (love !) en bas à gauche…

Bon jusque la on reste bouche bée….On se balade dans le menu et on trouve 3 modes possibles : Normal, Versus ou Options, c’est toutefois assez léger Messieurs de chez Capcom. Il existe cependant le mode Auto lors de la sélection du personnage permettant de bloquer automatiquement un bon nombre des coups portés.

Le mode normal permet de sélectionner chaque perso pour réaliser son histoire, et ainsi de voir sa fin respective. Malheureusement les fins sont assez …pauvres et cela même sur 32 bits, quelques images fixes à la manière de Street Fighter 2 premier du nom.


Je n’aimerai VRAIMENT pas être à la place de Sakura…

Faisons la passe sur ce point pour voir le jeu en lui même, et là…..CATASTROPHE, mes amis que vois-je ?? Un chargement juste avant de débuter chaque Round …à la manière d’un jeu Playstation (NDW : on parle ici du freeze de quelques secondes au moment du "Fight" fatidique). Il est vrai que vu la puissance d’un tel produit, on ne pouvait pas en demander plus et fort heureusement ce n’est pas plus gênant que ça (question d’habitude). Par contre le vrai point négatif concerne, la lenteur du jeu, alors là attachez-vous bien car le jeu est LENT, et oui c’est con à dire mais ce qui avait fait la force de Street Fighter 2 turbo était bien son nombre de 10 étoiles qui permettait de s’éclater comme des malades. Ici le jeu manque cruellement de vitesse, et cela gâche tout le plaisir du jeu.

Vraiment gâché ??

Et bien non car foi de moi un tel jeu n’a pas le droit d’être lent et j’ai décidé de faire tout ce qui était dans mon pouvoir pour obtenir une vitesse correcte. Alors la c’est simple pour cela il faut impérativement une Super Nintendo switchée 60 hz (et ntsc de préférence) et également la version Japonaise du jeu c’est à dire ZERO 2 et non Alpha 2, ensuite il faut aller dans le menu des Options et mettre sur TURBO 2, une fois que l’on choisit son perso mettre le tout en mode manuel et choisir TURBO. Oui cela paraît abusif, mais vous y serez pourtant bien obligé pour profiter pleinement de la bombe qu’est SFZ 2.

Le jeu prend alors une autre dimension, on s’y plonge à volonté et on adore ça, car une fois cette étape passée on peut enfin analyser les autres points du jeu car avec ses graphismes de folie (cf. le stage de GEN) on aimerait que le reste suive.

Musicalement le titre s’en sort avec les honneurs même si les moutures précédentes lui étaient supérieures. On appréciera notamment le niveau de Ken sur le bateau avec sa zic remixée.

L’animation souffre un peu du passage sur 16 bits mais si vous avez la configuration précédemment citée cela reste plus que correcte. Les persos restent admirablement bien réalisés, lorsque l’on voit le coup de pied descendant de Ken on reste scotché tellement de classe il possède.

Question jouabilité, on regrettera malheureusement certains niveaux trop ralentis (le superbe niveau de Nash entre autre), le jeu est ralenti et les persos se traînent la patte. On note également un problème de fluidité, on les sent parfois un peu lourd au niveau des déplacements.

Notons quand même une grande première dans l’univers des Street Fighter sur Super Famicom : La présence des furies permettant de prendre un malin plaisir d’envoyer méchamment valser votre adversaire. Chaque perso possède deux types de furies qui sont déclinables en 3 niveaux, ainsi que le don de « libérer » cette énergie en appuyant sur les 4 boutons simultanément, on a alors le pouvoir d’enchaîner comme un malade (hits combos powaa ! ^^). Autre point jouissif : les Counters ou comment bloquer un coup d’un perso et de l’enchaîner directement, l’adversaire se fait balader en tournoyant d’une manière assez impressionnante.


Notez la réaction totalement inutile de Zangief…

Guy est l’un des persos les plus fun et les plus rapide du jeu…
mais également l’un des moins puissant.

En bref un excellent jeu qui prouve une fois de plus que la Super Famicom est LA console des miracles (ce qui n’était pas le cas de sa concurrente directe) techniquement parlant. Si le jeu avait été poussé jusqu'à 48 megs, je suis certain que les défauts précédemment cités auraient disparu.

On se demande d’ou ces ressources peuvent être puisées….Il est évident que ce jeu est l’un des best sellers de la console et vous vous DEVEZ de l’essayer, car l’essayer c’est l’adopter.

SHOOOOOOOORYU-KEN !!


Et un counter dans ta face ! Un !

Le pauvre Zangief déguste la furie de Gen.

CODES TIME :

JOUER AVEC CHUN LI CLASSIQUE :
Pour sélectionner la Chun-Li des moutures précédentes des Street, choisissez la sans valider et maintenez le bouton START en appuyant sur n’importe quel autre bouton !

JOUER DANS LE NIVEAU DE L’ANIME :
Wahou ! Vous voulez vous faire plaisir et jouer dans le plus beau niveau du jeu ??
Aller dans le mode Versus sélectionnez le niveau de Sagat, restez appuyé sur Start et valider en appuyant sur un bouton. Vous aurez plaisir d’évoluer dans un magnifique niveau avec des éclairs et des nuages. Ce niveau sort tout droit de l’Anime.

SE BATTRE CONTRE SHIN AKUMA :
Voilà le perso le plus difficile du jeu, Akuma version Vénère ! Pour se battre contre lui il faut :

  • Mettre le niveau de difficulté ou vous le voulez
  • Faire au moins 3 Perfects.
  • Ne pas avoir utilisé un seul Continue
  • Arrivé au dernier niveau avec le même perso
  • Ne pas perdre un seul round

Shin Akuma apparaîtra alors en tant que « New Challenger » : Accrochez vous (NDW : moi il m'a démonté la tête :'( ).

SE BATTRE CONTRE L’ENNEMI JURE DU PERSO :
Chaque  personnage du jeu dispose d’un ennemi juré propre à son histoire, si vous voulez le combattre, il faut que vous réalisiez 5 super finish Moves. Il apparaîtra alors en tant que « New Challenger ».

CHOISIR SES PAUSES DE VICTOIRES :
Si vous voulez choisir votre position victorieuse, au moment du décompte des points, appuyez sur Select + K ou Select + P.

GRAPHISMES :
Désolé je ne peux pas faire moins, c’est tout bonnement magnifique, certainement l’un des meilleurs du genre sur la console, entre effets de transparence et autres….Vous ne saurez plus où donner de la tête. Un vrai dessin animé.

ANIMATIONS : (vers. Pal sur 50HZ) (vers. Jap sur 60hz)
Je crois que tout est dit, ce qui vous reste à faire est de pécho la version JAP, de switcher la console et le tout passe comme papa dans maman. Notons la jolie palette de coups des persos vraiment bien décomposée !

MUSIQUES ET SONS :
Musicalement moins bon que Super Street Fighter 2, le jeu en demeure correct. On regrette cependant des sons « étouffés » (support cartouche oblige) comparés aux versions 32 bits.

JOUABILITE :
Directement liée à l’animation….c’est la cata ou le bonheur ! Ce qui est certain c’est que les coups sortent sans difficultés et s’enchaînent sans retard.

DUREE DE VIE :
Soyons franc ! TROP PEU DE MODES DISPONIBLES ! Surtout que nous sommes en 1996 et que les jeux de baston ne se limitaient pas à un pauvre mode « Normal » ou « Versus ». A noter que le jeu n’est PAS difficile et que je vous conseil dès le début de mettre toutes les étoiles de difficulté au max. Cependant le charme indéniable de ce jeu vous y fera revenir très très souvent.

INTERET :
A la réalisation quasiment irréprochable, Street Zero 2 s’annonce comme une super production Capcomniène.
Malgré des défauts parfois lourds, ce jeu est une drogue et surtout à deux joueurs pour des parties endiablées. Ce soft reste avant tout une réponse aux versions 32 bits…
Certaines personnes lui préféreront Street Fighter 2 turbo ou SSF 2 cependant à mes yeux ce jeu reste un coup de cœur !

VincentMagus – oO