Sim City, publié en France durant l’été 1993, est le premier jeu de gestion, typiquement PC, sorti sur notre belle console. Il vous propose de devenir maire et de vous occuper au quotidien mais aussi à long terme de votre ville. Plusieurs modes de jeu sont possibles, dont le principal reste la construction de A à Z. C’est à dire que vous partez d’un territoire désert et ce sera à vous d’attirer des habitants, puis de faire prospérer votre création afin de la faire grossir, grossir et encore grossir ! D’un abord assez simple et muni d’une interface très conviviale, Sim City est tout ce qu’il y a de plus facile et instinctif à jouer. Vos premiers pas vous mèneront ainsi à bâtir des logements, des commerces et des industries. Vous êtes également responsable de l’approvisionnement en électricité : il vous faut donc construire une centrale (plusieurs modèles, plus ou moins chers et économiques sont proposés), puis des routes, des espaces verts etc… Mais bien entendu, tout cela se paye, et il vous faut donc collecter des impôts, dont vous fixez le taux à votre guise. Oui mais attention, car si les citadins de votre ville trouvent qu’ils payent trop ou que vous ne résolvez pas bien leurs problèmes, ils n’auront aucun état d’âme à aller voir ailleurs ! Or, les sources de difficultés sont nombreuses : criminalité, incendie, embouteillages, pollution, manque d’animation dans votre ville etc… De plus, de nombreuses dépenses sont structurelles (comme l’entretien des routes, le salaire des policiers, …). Bien entendu, vous restez seul maître à bord et jugez des priorités (à quel poste vais-je accorder une enveloppe plus importante cette année ? Quel gros chantier vais-je financer ? etc). Mais vous devrez avant tout être prévoyant sur le long terme et assurer un budget équilibré tout en faisant de votre ville un lieu attrayant. Votre principal source d’informations vous est communiquée en fin d’année. Il s’agit d’un sondage assez complet qui vous indique votre popularité (très importante, je l’espère pour vous !) mais aussi et surtout les principales inquiétudes de vos concitoyens. A vous d’en analyser le pourquoi du comment, puis d’y remédier. De nombreux graphiques et cartes très bien réalisés vous permettent d’apprécier un problème. Les solutions sont parfois simples (par exemple, le renforcement d’un commissariat dans un quartier sensible au niveau de la délinquance) mais d’autres sont très complexes et nécessitant plusieurs années de travaux (c’est par exemple le cas des zones sinistrées par la pauvreté qui doivent être intégralement rebâties, ou encore de la pollution au niveau des zones industrielles).

          

 

Pour vous guider tout au long de votre labeur, un sympathique assistant répondant au doux nom de Dr Wright, vous est attaché. Ses conseils sont souvent précieux, du moins au début, et il connaît pas mal de ficelles. Mais c’est à vous que reviendront toujours les décisions. Vous l’aurez donc compris, le but du jeu est de faire prospérer sa ville, c’est à dire d’accroître sa population. D’accord, mais comment me direz-vous ? Et bien c’est simple : en la rendant plus attractive que ses voisines ! Pour cela, vous devrez vous concentrer sur un paramètre important : la valeur foncière. Si elle est élevée, vous pourrez bâtir des gratte-ciel dans lesquels on loge de nombreux habitants, qui en plus payent bien leurs impôts. A contrario, les zones à l’environnement dégradé ne prospéreront pas. Pour rendre un quartier attractif, il faut tenir compte de nombreux facteurs : la proximité de commerces, un accès facile, une vue sur la côte ^^, ou un monument. Mais l’essentiel reste avant tout de maintenir un bon équilibre entre habitations, commerces et industries. Lorsque vous aurez atteint un certain nombre d’habitants, vous pourrez passer d’une simple cité à une grande ville, puis devenir la capitale et même une métropole avant d’atteindre le stade ultime (500 000 habitants tout de même !) de mégalopole ! Mais la tâche se complique au fur et à mesure et la place finit pas manquer, le territoire n’étant pas extensible. A vous donc une fois encore, de bien gérer votre espace. Un autre paramètre important est l’écoulement du temps. Vous avez une certaine emprises sur lui, puisqu'il vous est possible de régler sa vitesse d'écoulement, mais sachez qu’il avance inexorablement. Vous débutez ainsi votre petite aventure en l’an 1900. A cette époque, les industries fonctionnent au charbon et sont donc très polluantes. De même, plusieurs bâtiments comme le vélodrome n’ont pas encore été inventés. Mais au fur et à mesure des années, il vous faudra tenir compte des innovations, pour par exemple remplacer les vieilles centrales peu rentables. Et je peux vous assurer qu’une centrale nucléaire en l’an 2000 n’a strictement rien à voir avec la grosse centrale au charbon du siècle précédent !

          

 

 

Vous l’avez donc compris, Sim City est un jeu de gestion. Ceci signifie que de nombreuses stratégies existent. Pour vous faire une idée, à l’époque de sa sortie, les bouquins de trucs et astuces sur Sim City sortaient par dizaines, chacun y allant de sa petite technique. Pour mémoire, voici la célèbre astuce du carré magique (cf. capture d’écran ci-dessus) : il s’agit de disposer 9 habitations ou commerces en carré et d’implanter au centre une subvention qui va booster la zone. Vous pouvez alterner aussi avec un front de mer (regardez le screenshot pour plus d’explications). Bref, les techniques sont nombreuses, d’autant plus qu’il faut ensuite placer des structures telles que les ports et les aéroports, ou encore les stades. Oui mais, car il y a un mais, si Sim City est bourré de subtilités et d’astuces, force est de reconnaître qu’elles se répètent, et qu’après avoir construit entièrement 4 ou 5 villes (ce qui va tout de même vous occuper plusieurs dizaines d’heures !), on anticipe assez facilement les difficultés et la surprise n’y est plus. Toutefois, le jeu n’a pas encore révélé toutes ses richesses ! En effet, lorsque vous serez devenu un maire émérite, vous devrez peut-être faire face à une catastrophe naturelle ! Celles-ci sont assez rares (heureusement !) mais très variées. De l’accident d’avion sur un gratte-ciel (toute ressemble avec des événements ayant déjà existés est purement fortuite lol), au séisme ravageur, voire à l’explosion de votre centrale et à la contamination du terrain pour 150 ans, il y en a pour tous les goûts !

Outre ce mode principal, Sim City propose quelques fantaisies qui accroissent sa durée de vie : Tout d’abord, un mode entraînement très bien conçu vous aide à vous familiariser avec ce type de jeu, puis il vous est proposé de prendre en main la destinée des quelques grandes villes, telles que Tokyo, San Francisco ou encore Bern et de résoudre leurs problèmes en quelques années, mais avec des moyens limités. Bref c’est du tout bon et on redemande !

 

          

 

 

Le verdict :

Présentation : Très sobre et claire, elle convient idéalement à ce genre de jeu. L’enrobage du jeu reste agréable. 

Graphismes : Assez fins, sans être extraordinaires. A noter le beau rendu du défilement des saisons.

Animation : Je me demande un peu l’intérêt d’une note dans ce genre de ce jeu, mais sachez que le Dr Wright propose des anim's qui cassent la monotonie.

Musique : Un thème agréable mais pas inoubliable, et finalement bien peu de diversité, mais ce n’est pas l’attrait d’un tel jeu.

Durée de vie : Peut-on parler de difficulté dans Sim City ? De fait, on n’est jamais bloqué, mais atteindre la mégalopole n’est pas à la portée du premier venu ! Assurément le point fort des jeux de gestion, la durée de vie de Sim City est supérieure a la plupart des RPG, c’est tout dire !

Jouabilité : Aucun problème de maniement, les commandes sont archi-simples et bien adaptées. Un bon point.

Intérêt :  C’est avis est forcément subjectif, mais je pense que n’importe qui s’amusera à bâtir et à faire prospérer sa ville, du joueur de 8 ans au jeune adulte, même si leurs créations n’auront rien en commun. Une adaptation PC toute en finesse, qui nous change des jeux de shoot et de baston, et qui nous prouve qu’on peut s’amuser tout en réfléchissant. On reprochera tout de même à Sim City son manque de richesse en fin de compte. A noter que sa suite, Sim City 2000, est aussi sortie sur Super Nintendo, et propose une plus grande profondeur de jeu, mais aussi une interface moins agréable (mais ceci est une autre histoire !).

 

Diddu >^_^<